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Mademoiselle Glaçon, The old one....
1 décembre 2006

La vie est belle

Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, je ne vais pas vous parler de fringues, de cheveux, de maquillage ou de pipoles. Non, au menu du jour, les affres de la recherche d'emploi (et voilà comment perdre 75% de son lectorat dès la seconde phrase). Sérieusement, comme c'est un peu ce qui fait mon quotidien, je voulais vous faire partager ces moments savoureux. Et plus particulièrement ma dernière expérience, qui est de loin la plus... amusante. Pour vous rendre ça plus vivant (oui, il faut bien que je garde les courageux qui ont continué à lire), je vais vous le faire étape par étape.

23 octobre : sur le site de l'ANPE, une offre intéressante : poste de CDI de rédacteur on line, et en plus dans le sud (et oui, je viens du sud, comme Chimène, et par tous les chemins, j'y reviens). Vite, je dégaine Cv et lettre de motivation.

26 octobre, 14h : yes, je les intéresse ! Mais pour être bien sûrs d'avoir compris mon CV et ma lettre de motivation, je dois remplir un dossier de candidature de sept pages.

14H01 : j'ai super peur quand je vois ledit dossier de candidature. Je dois faire des organigrammes, des tableaux pour détailler ma formation et mes expériences. J'appelle l'homme au secours.

14H02 : L'homme n'a pas peur, lui. Il sait faire les tableaux et les organigrammes. Il m'aide à tout faire bien proprement. C'est vachement plus dur que les gommettes en maternelle, et déjà j'avais du mal avec elles.

27 octobre : Mlle Glaçon 1- Dossier de candidature 0. Je l'ai renvoyé, il est trop beau.

2 novembre : Je reçois un mail pour convenir d'un entretien. C'est donc à moi de téléphoner, je trouve ça moyen. Après tout, j'ai répondu à l'annonce, envoyé mon Cv, ma lettre de motivation, lutté et remporté une victoire sur un dossier de candidature, il me semble que je porte cette nouvelle relation uniquement sur mes jolies épaules. Passons, une fois de plus je prends l'initiative. J'ai rendez-vous le 8.

6 novembre : Encore un mail ! Cette fois, je dois passer en ligne un test de personnalité et un test de culture générale. Ils sont minutés. Je relis l'ennoncé du poste "rédaction de brèves". Il me semble que tout ce protocole est too much, mais bon je fais les tests. Celui de personnalité révèle que je suis indépendante et que je peux être rédacteur à 76%. Dingue.

8 novembre, 14h : D-day ! Je me déguise en rédacteur on line (lunettes, talons, cheveux peignés). A mon arrivée, l'hotesse m'explique que la personne avec qui j'ai rendez-vous s'est absentée car Internet ne marche plus. En attendant, il faut que je m'installe dans la salle de tests... Et oui, encore des examens.

14h02 : J'ai envie de fuir. J'ai des textes à trous à remplir du type "un bon patron, c'est...". Je me demande très sérieusement ce que je fais là. Je suis en crise de parano et je suis persuadée que des gens observent mes réactions en salle de tests.

14H10 : Mon interlocuteur arrive. C'est tout ce que j'aime chez un homme, petite trentaine, les dents les plus longues de tout le sud de la France, costume strict, et je ne peux m'empêcher d'entendre la voix de Delarue des Guignols répéter "Crédibilité".  Il est grognon parce qu'il n'a pas réussi à régler son problème d'Internet. Son portable sonne en plein milieu de l'entretien, et il décroche. Ces gens commencent à me fatiguer.

15 h : c'est fini, j'aurai une réponse d'ici une vingtaine de jours.

10 novembre : L'hotesse me rappelle. J'ai décroché le pompon, j'ai droit à un second tour gratuit. Je dois rencontrer deux autres recruteurs.

14 novembre, 11h : Je me repointe au rendez-vous. s'ils font mine de me faire passer un test je les mords.

11h01 : pas de test en vue. Mais deux clones de costume man de la dernière fois. J'ai l'impression de passer le grand oral de sciences po.

11h05 : un mantra tourne dans ma tête : "c'est juste un poste de rédacteur de brèves, bordel !"

11H15 : le portable de l'un des deux sonne. Il répond.

11H16 : je vais mordre.  C'est juste une question de temps.

11H35 : après avoir détaillé mon Cv, mes expériences professionnelles, la profession de mes parents, celle de l'homme, limite la couleur de mes sous vêtements, je demande à voir le site dont on parle (Internet est réparé). impossible, ils ne savent pas comment y accéder. Je reste calme.

11H40 : "Est-ce que, pour des raisons économiques pour nous, vous accepteriez dans un premier temps d'être stagiaire ?"

11h41 : J'hésite entre mordre et vomir. Je me vois répondre tranquillement que non, pas de stage. Moi avoir postulé pour un CDI. Moi avoir déjà fait six stages. Moi avoir déjà vraiment travaillé.

11H45 : A très bientot mademoiselle.

12h : Mes parents, mes amis, tout le monde est écoeuré.

18 novembre : J'envoie un mail pour avoir des news.

19 novembre : je reçois un mail type, négatif.

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Commentaires
J
Merci les filles pour votre soutien !
E
et bien la il est bien temps de tapoter mon clavier pour repondre a ce genre de nouvelles....<br /> Quelle horreur... et oui personne ne s'est trompé les gens se moquent de nous et nous sommes une generation ou etre stagiaire devrait etre une fin en soi et que ce n'en est pas une...<br /> je suis en colere contre ce systeme pourri et tres triste de voir que ce phenomene et cette habitude perdure.. quelque soit le domaine....<br /> grrrrrrrrrrrrrrrrrr... <br /> decidement...<br /> vraiment desolee... tu as pourtant assure....<br /> du courage...<br /> et t'es la meilleure .. tu les auras...<br /> bisous et reste zen... si c'est possible...
M
Oh, M*****!!!!!<br /> Quelle bande de c***!<br /> je suis grossière (mais en étoiles, ça fait Noël!)mais ils méritent bien ça..<br /> Je suis aussi écoeurée que toi! mais courage, tu vas trouver le boulot dont tu rêves, et que tu mérites!<br /> Bon week end!
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